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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 17:28

Je tiens avant tout à désamorcer tout malentendant : je n’ai d’autre point commun avec Arthur, « l’homme aux semelles de vent », que celui d’avoir vécu à Charleville-Mézières, mais il fallait déjà le faire. Loin de moi donc, l’idée d’accoucher de textes à la hauteur de la cheville ouvrière de son talent. A ma grande honte, avoir choisi cet illustre poète comme fil rouge de ce blog, n’est que pure veulerie de ma part, afin de m’attirer artificiellement quelques visiteurs supplémentaires, et pouvoir ainsi me persuader que ma prose intéresse quelqu’un, même à Bab-El-web.

 

Ceci étant posé, attachez vos ceintures, et bienvenue à ce premier voyage sur les chemins escarpés tracés façon "franc-blogueur" par des doigts souvent autonomes, mais dont je suis l'irresponsable propriétaire.


Roulement de tambour, quelques tourterelles s'envolent affolées en semant quelques plumes, les silhouettes se redressent, l'assemblée observe la bouteille de champagne en se demandant si elle va casser du premier coup, le silence s'impose doucement, kof-kof... il y en a toujours un pour tousser dans la solennité.

Bling ! Splassshh ! (un seul bling, c'est plus cool et moins présidentiel).

Premier thème : les rapports hommes/femmes (thème partiellement inspiré par les surprenantes aventures bloguesques d'Henriette-mauvaise-foi, qu'elle en soit remerciée ou brûlée vive).

 

 

La première différence qui saute aux yeux entre un homme et une femme, outre le chiffre au bas de la feuille de paye, c'est le sexe. Je ne calcule plus le nombre de fois où j'ai pu entendre que les femmes n'en avaient pas, raisonnement significatif et pas toujours véhiculé par des hommes. Au risque de choquer quelques endeuillés du slip et autres tiarés libidineux frustrés de s'être fabriqué une croix sur mesure : les femmes ont aussi un sexe.

Là où l'on diverge (fallait le placer) c'est sur la manière de s'en servir : là où la femme aurait tendance à se répandre, à envisager toutes les options possibles, estimer, sous-peser, louvoyer, exiger une ambiance, l’homme fait preuve d’une attitude, toujours la même, aussi rigide que possible et pas toujours sous contrôle. Mesdames, notre pensée est construite de la même manière : un trajet neuronal incontrôlable dans un espace monolithique dont l’inbéboulonnabilité frise la rectitude.


Alors là, je me dois de faire un apparté, afin de pointer le choix osé du rapprochement des termes « friser la rectitude ».

 

Il vocifère..., il faut s'y faire, pardon : ici, c’est le choix des mots, le flop des photos.

 

« Friser la rectitude »… j’avoue être assez fier d’avoir trouvé ça, et je me divertis royalement les zygomatiques à l’idée d’une scène où une femme lassée des assauts répétés d'un mari ou d'un amant un peu trop ostensiblement entreprenant (disons toutes voiles dehors, voire vent debout et hissé haut), s’emparerait de sa paire de c… iseaux (vous êtes un peu tordus, non ?) et s’approcherait de lui, l’air menaçant en disant : « vient là chéri, que je te frise la rectitude ».


Je m’esbaudis même franchement à l’idée qu’elle y parvienne et que le gars en question se retrouve avec un membre façon spirale de bolduc sur un cadeau de Noël : zzzzziiiip ! avec la tranche des ciseaux, vous voilà avec une jolie frisette m’sieur le gros lourdingue... va falloir remettre le slip en vissant maintenant. 

 

Pour le réveillon, avoir la queue en tire-bouchon, c’est du dernier chic… Par contre, pour les toilettes, asseyez-vous… déjà qu’en temps normal ce n’est pas vraiment ça.


On peut même aller plus loin… imaginons un instant que nous ayons à faire à une collectionneuse atteinte de troubles obsessionnels compulsifs : elle nous en fait une rafale et se retrouve potentiellement propriétaire d’une perruque à la Nelly Olson… voire, Doc Gynéco, ultime raffinement pour fesses-touiller aux soirées toujours réussies de Monsieur l’Ambassadeur.

A partir de là, j'interromps mon apparté par la suite de l'article.

Franchement, quel pied de pouvoir se moquer de ce qui chatouille le plus l'ego des hommes en toute impunité, puisque j'en suis un, même si j'en vois déjà quelques uns qui me soutiendront le contraire.

Ne vous méprenez pas, certes nous ne sommes pas irréprochables... mais mesdames, juste une question... savez-vous ce que vous voulez ? Je veux dire, vous voulez un homme attentionné, aimant, tendre et qui vous prenne parfois sauvagement par surprise contre un mur, comme n'importe quel primate venu, pourvu qu'il y ait un mur à proximité. Ce n'est pas vrai ? vous trouvez ça cohérent, vous ?


Il faut nous laisser un peu de temps pour évoluer du primate, au primate moderne.
Il nous faut du temps, pour comprendre qu'il est souvent plus délicat d'être l'occupé que l'envahisseur.
Du temps pour assimiler que vous avez un sexe, le droit de s'en servir livré avec et qu'il n'est pas faible.
Du temps pour comprendre qu'il n'y a pas de meilleur plaisir que de rechercher celui de l'autre.

Henriette est une avant-gardiste, une pionnière. Henriette est notre chance. Qu'elle en soit ici remerciée.

Vous qui tenez l'allumette dans votre unique main libre, fébrile et vengeresse d'une sexualité amorphe, sachez qu'il ne fait aucun doute qu'Henriette sera brûlée vive, publiquement, son Bob l'accompagnant pour vous narguer une ultime fois. Mais auparavant, elle aura éduqué vos filles et vos fils à ne plus vivre leur sexualité comme une pénitence, mais comme un bienfait assumé et renouvelable à l'infini.

Au fait, c'est combustible une âme libre ?

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commentaires

S
j'aime cet homme-égérie.<br /> <br /> Dieu, qui a oublié d'exister mais pas de nous pourrir l'existance, a mis des siècles et des siècles de guerre à vendre sa belle parole, qu'il balance à la face du premier crétin agenouillé comme on balancerait une faciale dans une vidéo avec un titre en allemand.<br /> <br /> Des gens comme toi (tu permets que je me vouvoie?) et Henriette, d'une pichenette de quelques lignes, rétablissez l'ordre immoral.<br /> <br /> Bah dis donc.
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C
Voilà, j'en enfin pris le temps de lire ce long article.<br /> Quelle réflexion, je suis toute retournée. <br /> Belle éloge de la femme, et de l'amour.<br /> Question combustion, là tu dépasses mes qualités de raisonnement.
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A
non, une âme libre n'est pas combustible..<br /> rien n'est plus beau que cette âme ..<br /> libre d'esprit, pour avoir l'esprit libre..<br /> voilà !!<br /> c'est dit !!
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D
Superbe hommage. <br /> Pour un homme. ;)
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H
un bucher viens de m'etre dédicacé..tremblez grenouilles et cul bénis... je suis immunisée..<br /> ma sexualité dépravé vous contamineras tous...remerciez moi en...
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