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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 09:46

 

Association soumise à la loi de 1901, le Comité Anti Auto-Plussoiement Pour la Sauvegarde des Licornes (CAAPPSL) doit sa naissance au constat qu’une licorne disparaît à chaque auto-plussoiement enregistré sur le web.

Afin de démontrer que cette action de salubrité publique n’est pas l’œuvre de quelque illuminé pas net du net, nous allons scientifiquement mesurer l’impact du clic auto-encenseur sur une faune licornienne qui n’avait rien demandé, et nous allons surtout en dénoncer l’instigateur machiavélique.

 

Historique :

 

Il est difficile de dater avec exactitude l’apparition de la licorne dans notre monde. Cependant, il en existe des traces très anciennes sur les murs de la grotte de La Squaw, dans l’ouest américain. Cette grotte, considérée comme le premier véritable livre de poche de l’histoire de l’homme, avait cette particularité de ne pouvoir être facilement transportée jusqu’au lecteur qui, de toute façon, n’avait pas encore inventé la poche. C'est bien là, la preuve imparable que l’homme descend du singe et non pas du kangourou.

 

Notez au passage que l’on dit que l’homme descend du singe, et non qu’il en monte, ce qui tend à prouver une inéluctable déchéance, facilement vérifiable au vu de l’évolution génétique récente dite « du Sofitel », mais je m’égare et pas que du nord.

 

unicorn-anatomy.jpg

 

Peinture rupestre, grotte de La Squaw,

Ouest américain (coupe longitudinale)

 

 

La licorne est donc plus vieille que l’homme. Soit. Mais est-ce une raison pour ne lui rendre visite qu’à la Toussaint ou à l’occasion des étrennes ?

 

 

Sa localisation :

 

Contrairement aux idées reçues, il n’est rien de plus facile que de localiser le royaume des licornes.

Prenez n’importe quel atlas ancien dans votre bibliothèque. Tournez-en les pages sans vous attarder. A un moment ou à un autre, votre œil sera forcément attiré par une tâche grisâtre sur l’une des pages.

 

Laissez l’atlas ouvert à cette page : cette tâche, c’est l’ombre du royaume des licornes, qui se trouve donc être en suspension à sa stricte verticale.

 

LicorneUS.jpg

 

LiMac-corne, photographie récente (anonyme – Etats-Unis)

 

 

Ses pouvoirs :

 

Craintive et ayant appris à se méfier de l’homme qui lui a prêté à tort de nombreuses vertus, la licorne a trouvé refuge en cet endroit décrit ci-avant où elle se fait remarquer surtout par sa discrétion.

 

Parmis ces vertus, que l’on prête exclusivement à sa corne (parce que sinon, elle n’est ni pire ni mieux qu’un vulgaire cheval), on citera en vrac sa capacité à soigner l’invirilité (moyennant une violente douleur anale, jusqu’à ce que l’on découvre en 1932, et après de nombreux décès de suites d’hémorragies sous culs tannés, que l’on pouvait la réduire en poudre), à ouvrir les serrures et les belles-mères récalcitrantes, à montrer le nord (et pas que la gare), à perforer les feuilles format A4 pour mon grand classeur ou encore à graver « N + C = APTAIEMALFDM » sur le tronc d’un chêne centenaire de l’Elysée.

 

licornepi.jpg

« Son pouvoir n’est pas que dans sa corne, tout est relatif »

Alfred Einstein (Musée du l’ouvre)

 

 

Pour l‘anecdote, l’Ecossais en a fait son instrument de musique national : la licornemuse. Encore de nos jours, les puristes évident et percent sa corne, bouchent l’extrémité opposée de l’animal avec de l’Anglais bouilli, se teignent en roux et soufflent leur haleine fétide d’îliens consanguins aux relents de whisky frelaté dans le museau de la pauvre bête innocente et toujours vivante. D’où ce son si particulier dont on ne sait s’il provient du pur phénomène physique de la colonne d’air dans la corne, ou de la terreur de la bête à l’idée de flatuler de l’anglais bouilli.

 

On le voit, ses pouvoirs ne sont au final qu’illusion et le fruit de l’avidité débordante d’un lobby ayant intérêt à son éradication. Mais qui peut bien souhaiter la disparition d’un animal aussi touchant, angélique et hamiltonien que la licorne ?

 

Les sombres desseins d’une organisation secrète :

 

 

Délaissée et en manque de reconnaissance, nous avons tout d’abord cru la licorne manipulée par ses amours aussi improbables que peu scrupuleux.

 

Point de vue images du monde lui a prêté une liaison sulfureuse avec une chauve-souris dont nous n'avons pu lever l'anonymat :

 

batmanenlicorne.jpg

 

« Va, fière Rossinante, bouter l’anglais hors de France »

Rapahël, détail - 1518

 

Télé 7 jours s’est fendu d’un scoop d’amours tourmentées, voire à tendance SM avec un spécialiste du donjon :

 

vader-and-unicorn.jpg

 

« Je suis ton père » - « Même pas mal »

Texto du 13/08/1992 (Extrait)

 

Après des dizaines d’années d’investigations douloureuses pendant lesquelles les membres du CAAPPSL ont perdu mari ou femme, enfants, famille, amis et parfois même les clefs de la voiture, nous sommes aujourd’hui en mesure d’affirmer sans détour et de prouver que la licorne est victime… du Père Noël.

 

C’est une indiscrétion de la marmotte en charge des emballages cadeaux en kraft qui le tenait elle-même d’une confidence sur l’oreiller du lutin en chef zoophile de la section « enfants pauvres de 4 à 6 ans » qui nous a mis le feu à la puce de l’oreille : souhaitant générer un gain de place dans son royaume afin d’y faire installer une usine low-cost et y installer 18 000 tonnes d’enfants chinois pour une villégiature pédagogique, il aurait entrepris un licornicide dont l’ampleur nous terrifie encore.

Machiavélique jusqu’au tréfonds de sa hotte, son plan à double détente vise à identifier les personnes indignes de recevoir des cadeaux car trop imbus et satisfaits d’eux-mêmes, en même temps que de supprimer ces êtres magiques et inoffensifs que sont les licornes, décidément persécutées de l’histoire depuis Noé et son arche parti sans elles, faute de céder au chantage sexuel dont elles étaient victimes, tandis qu’il reste encore des mouches à notre époque.

 

Par ailleurs, il n’aura pas échappé à votre perspicacité légendaire l'étonnante proximité des patronymes « Père Noé » et « Père Noël »…

Fort de sa notoriété qui le place au-dessus de tout soupçon, il se cache à peine, le malandrin de la cheminée, le psychopathe aviné du jingle bells en boucle, le fou fourbe enfourneur de renne : ces beaux nez rouges communs ne sauraient mentir !

 

Son action néfaste a traîné dans la boue et ridiculisé un animal mythique empli de bonnes énergies et d’amour innocent. Il n’a de cesse que d’arriver à sa destruction totale par l’éradication de son estime de soi :

 

licornecerceaux.JPG

   Licorne testeuse d’anneau vaginal dans l’atelier du Père Noël

 

 

tirebouchon.jpg

  Licorne tire-bouchon chez Gibolin

 

L’invention du bilboquet par le Père Noël a été un premier coup fatal porté à l’image de la licorne :

 

ko.jpg

  Méééeuuuh !

 

Il s’en est suivi une campagne de désinformation systématique dans les media et dont l’origine ne laisse aucune place au doute :

 

kdonoel.jpg

 

Et le summum de la honte :

 

unicorn-meat-0211.jpg

  Boulettes de licorne chez Radiant Farms, filiale de William Saurin

 

 

C’est une honte, Père Noël ! Nous ne sacrifierons pas la licorne sur l’autel de la délocalisation et de la production à bas prix !

 

Le CAAPPSL veille et obtiendra par toute voie légale ou pas, le remplacement des licornes dans l’auto-plussoiement généralisé de la toile, par des sirènes, ces bêtes monstrueuses, immondes et informes qui sentent la morue faisandée et qui ne peuvent porter de string sans être ridicules. 

 

 

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commentaires

J
<br /> J'avais raté ça. Je m'en serais voulu.<br /> <br /> <br /> Et pis sinon :<br /> <br /> <br /> <br />
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